Décret Tertiaire et Réduction Énergétique : une ambition réaliste

Dans un monde où la sobriété énergétique devient primordiale, le décret tertiaire nous pousse vers des objectifs ambitieux mais réalisables : une réduction de 40% à 60% de notre consommation énergétique. Oui, ces objectifs semblent ambitieux, mais avec une approche structurée et engagée, ils sont tout à fait à notre portée.

Notre expérience, un exemple concret :

Prenons l’exemple de nos locaux de 65m² situés dans un bâtiment datant d’avant 1975. À l’origine, notre Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) affichait une consommation de 371 kWhep/m²/an, nous classant ainsi en catégorie F. Une situation qui nous défiait de prendre des mesures concrètes.

Nos Résultats, le fruit d’un engagement constant (valeurs de juillet à juin) :

  • 2021-2022 : Nous avons observé une baisse à 338 kWhep/m²/an, restant en classe F, soit une réduction de 9% par rapport au DPE initial.
  • 2022-2023 : Notre consommation a chuté à 206 kWhep/m²/an, passant en classe D, ce qui représente une diminution de 44% par rapport au DPE.
  • 2023-2024 : Nous prévoyons une tendance à -30% d’une année sur l’autre, atteignant potentiellement 145 kWhep/m²/an et une classe C, soit une baisse de 61% par rapport au DPE.

Comment y sommes nous arrivés ?

Tout d’abord nous avons décidé de ne pas rogner sur le confort. Il a même augmenté depuis le premier hiver !

4 300 € d’investissements initiaux en 2020 :

  • remplacement des lampes par des LED : 100 €
  • remplacement de convecteurs (d’origine ?) par des radiateurs à inertie douce (fonte d’aluminium) : 850 €
  • mise en place d’un système de pilotage par fils pilotes avec application sur le smartphone (rien de magique, c’est du grand public) avec mise en réduit la nuit et hors gel le WE : 350 €
  • et bien entendu un système de suivi des consommations 😊 : 3.000 €


Gain immédiat : 9 % p/r au DPE

Ajustements entre 2021/2022 et 2022/2023 :

  • On passe la température à 20° au lieu de 21°
  • On passe en hors gel la nuit (donc arrêt du chauffage et redémarrage plus tôt selon la température extérieure).
  • On se regroupe dans la même pièce.
  • On ne chauffe que les pièces « habitées » en confort, les autres à 15°

Gain : 39% N/N-1

Ajustements entre 2022/2023 et 2023/2024 :

  • On rouvre une pièce (l’équipe grandit !)
  • On met un joint acrylique autours des dormants des fenêtres (des vraies passoires !) – 10€
  • On achète des tapis pour isoler les pieds du sol (grand gain de confort) – 12€ / tapis x 5 tapis : 60 €
  • On met en place des rideaux sur les fenêtres pour stopper le rayonnement (sensation de froid) et les courants d’air froids : 250 €
  • On étanche les prises sur les murs extérieurs (des vraies ventilateurs à air glacial !)
  • On passe à 19° (avec les tapis, les rideaux et la suppression des courants d’air, le confort est meilleur qu’à 21° !)
  • On met en place des alertes qui nous indiquent que le chauffage fonctionne alors que la pièce semble inoccupée. Cela nous permet de contrer les oublis et les erreurs de pilotage.
  • On admet qu’en hiver … on met un pull (on met bien des pneus hiver aux voiture, donc c’est normal d’adapter sa tenue à la saison)


Gains constatés à date : 30% N/N-1

Preuve en est que lorsqu’on se saisit d’un sujet, on est capable d’aller loin dans les résultats et d’améliorer le confort en même temps !
L’autre enseignement : les investissements techniques – même s’ils sont nécessaires et apportent du confort – ne font pas tout : l’organisation et l’implication sont des leviers bien plus importants que le niveau de technicité des investissements.

Nota : ROI de l’ordre de 4 à 5 ans


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  • Consommation électrique de nos bureaux